La Commission européenne veut sanctionner Meta pour violation des règles européennes d’utilisation des données personnelles. Concrètement, la Commission estime que l’abonnement payant proposé par Meta en Europe pour Facebook et Instagram, qui constitue pour les utilisateurs le seul moyen d’éviter le suivi publicitaire, représente une “violation du DMA” (Le règlement sur les marchés numériques ou Digital Markets Act).
En janvier, l’association autrichienne noyb (None of your business) avait déposée une plainte contre cette pratique surnommée “Pay or okay”, précisant que “si un clic suffit pour consentir à être suivi, les utilisateurs ne peuvent retirer leur consentement qu’en passant par le processus compliqué de la souscription à un abonnement payant”. L’article 7 du RGPD est en effet très clair sur la question : il doit être “aussi simple de retirer que de donner son consentement”.
Il s’agit de la deuxième mise en cause d’un géant du numérique dans le cadre du DMA, après Apple , il y a Meta, qui continue d’affirmer que son abonnement est conforme au DMA. La décision finale de la Commission ne sera pas annoncée avant la fin du mois de mars 2025. Si une décision de non-conformité est adoptée, Meta pourrait se voir infliger une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires mondial, soit 12 milliards d’euros.
L’utilisation des données personnelles par Meta est régulièrement critiquée. Face aux pressions de l’UE, la maison mère de Facebook a annoncé retarder le déploiement de Meta AI. Quant à l’Afrique, il est essentiel que les utilisateurs et les régulateurs restent vigilants face aux pratiques des réseaux sociaux et exigent la protection des données personnelles.
ZAGLA