Sur Instagram, il ne sera bientôt plus possible de réaliser une capture d’écran d’une photo envoyée en vue unique. Une mesure radicale visant à lutter contre le fléau de la « sextorsion ».
De plus en plus présente sur les réseaux sociaux, la sextorsion est une forme de chantage où une personne menace de divulguer des images ou vidéos intimes de sa victime, obtenues de manière consensuelle ou frauduleuse. Les demandes peuvent inclure de l’argent ou des faveurs sexuelles. Certaines fonctionnalités, comme la vue unique sur Instagram ou Snapchat, favorisent ce type de pratique.
Des mesures radicales
La filiale de Meta a décidé de prendre le taureau par les cornes pour contrer ce problème. Prochainement, elle empêchera ses utilisateurs de faire des captures d’écran ou d’enregistrer des images et des vidéos destinées à être visionnées une seule fois. Une mesure qui va notamment protéger les adolescents contre l’envoi d’images intimes et les extorsions qui en découlent, estime-t-elle.
En outre, Instagram va pérenniser des fonctionnalités mises en test, comme le floutage automatique des images de nudité envoyées en message privé. La liste des abonnés et des personnes suivies des comptes soupçonnés de mener des opérations de sextorsion sera également masquée.
La pression réglementaire s’intensifie
Ces différentes mesures s’inspirent de règles d’ores et déjà déployées par Instagram pour les adolescents et leurs parents. Récemment, la plateforme a créé les Comptes Adolescents, qui ajoutent automatiquement des mesures de sécurité supplémentaires pour les mineurs.
Plus tôt cette année, le réseau social utilisé par plus d’1 milliard de personnes a aussi mis en place d’autres dispositions visant à protéger les plus jeunes, comme l’impossibilité de recevoir un message privé de la part d’un compte non suivi.
Il faut dire que la pression réglementaire ne cesse de s’accentuer. En Europe, avec les Digital Markets Act et Digital Services Act, mais également aux États-Unis, où certaines plateformes font l’objet de poursuites judiciaires. Ainsi, une plainte à l’échelle fédérale accuse Meta de favoriser l’exploitation sexuelle des enfants, tandis que Snapchat fait aussi face à de graves accusations concernant la protection des mineurs. De nombreux cas de sextorsions sont mentionnés dans l’affaire.
Source: Clubic
