Le 21 novembre, la Cour suprême a examiné le dossier sur la mort de trois adolescents et l’empoisonnement de 200 autres dans plusieurs établissements scolaires du pays, après avoir inhalé des substances chimiques promues dans le cadre de défis viraux.
La Cour suprême du Venezuela n’est pas allée de main molle avec la compagnie, elle l’a condamnée à verser la somme de 10 millions de dollars soit 6.302.190.000 FCFA dans les huit prochains jours suivants la date du verdict a déclaré la juge Tania D’Amelio en engageant la responsabilité de la compagnie : « compte tenu de sa négligence, en n’ayant pas mis en œuvre les mesures nécessaires et appropriées pour empêcher la diffusion de publications évoquant des défis viraux ». En effet, ce défi bien qu’étant dangereux a été laissé en circulation sur la plateforme chinoise.
« Avec l’amende infligée, l’État vénézuélien créera un fonds pour les victimes de TikTok, destiné à compenser les dommages psychologiques, émotionnels et physiques causés aux utilisateurs, en particulier si ce sont des enfants et des adolescents », a ajouté la juge.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro avait évoqué fin novembre une convocation devant la justice des représentants de Tiktok après la mort de ces trois jeunes ayant réalisé ces défis dangereux.
Tiktok sur la ligne de mire
Tiktok est dans le collimateur de plusieurs pays, comme aux Etats-Unis, où elle compte plus de 170 millions d’utilisateurs. Les autorités soupçonnent l’application d’espionner les Américains, de collecter des informations personnelles, mais aussi de servir la propagande chinoise. Tiktok réfute ces accusations.
Selon une loi signée cette année, le propriétaire chinois de Tiktok, Bytedance, doit se séparer de la populaire application d’ici janvier ou risquer l’interdiction aux Etats-Unis. Mais le président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier, s’y oppose, estimant que cela ne ferait que favoriser Instagram et Facebook.
Début novembre, le Canada a ordonné la liquidation de la branche canadienne de Tiktok, citant « des risques précis pour la sécurité nationale », mais sans interdire l’accès et l’utilisation de l’application dans le pays.
Le Brésil a pour sa part sommé Tiktok de prendre des mesures pour protéger les données personnelles des mineurs, évoquant la possibilité de sanctions
A l’exemple de ces pays, il serait également intéressant que les parents et nos autorités se penchent sur la question. Des tendances et des défis souvent déplacés et dangereux, circulent sur la toile sous le regard insouciant des parents et le manque d’actions des autorités. Nous assistons de plus en plus au dépravations de nos mœurs et de nos valeurs, nos jeunes gens se laissent appâter par tout ce qui est en vogue sur la toile sans même mesurer les conséquences. Alors pour y remédier, nous pensons que des restrictions doivent être mis en place et une veille concernant les contenus de ces réseaux également.
Source : BFM