Un taxi sans chauffeur, également appelé taxi autonome est un véhicule équipé de technologies de conduite autonome qui lui permet de se déplacer sans aucune intervention humaine. Ces taxis utilisent des capteurs, des caméras, des radars et des logiciels avancés pour percevoir leur environnement, prendre des décisions de conduites et naviguer de manière autonome vers leur destination. Ils sont conçus pour transporter des passagers sans la présence d’un chauffeur humain à bord. Alors, on pourrait s’interroger sur la perception de la population sur les taxis autonomes « sans chauffeur ». Les populations sont-ils prêts à utiliser ce type de service ? Ce sont les questions que nous avons posées à quelques burkinabè. Lisez leurs réactions.
Mamadou TRAORE, juriste de formation et enseignant dans les universités pense que « l’arrivée des taxis sans chauffeur est en lien avec l’évolution du monde. Parce qu’avec l’évolution de la technologie, ce sont des aspects à prendre en compte dans nos pratiques. Si toutefois il y a l’avènement de ce type de service au Burkina, je serai prêt à faire l’expérience car il y aurait une optimisation des coûts pour les chauffeurs et une meilleure gestion des trajets. Le problème ici est que pour les Etats comme le Burkina Faso, nous avons beaucoup de difficultés parce que nous ne disposons pas des ressources technologiques ni de l’énergie nécessaire, ce qui fait qu’il faut beaucoup mûrir la réflexion et trouver assez de moyen pour pouvoir se lancer et limiter les dégâts ».
Quant à Soumaila SORE, étudiant à l’université Joseph KI ZERBO « l’avènement de cette technologie sera avantageuse pour la population Burkinabè si ces taxis sont fiables et sécurisés ». Cependant, il dit ne pas être prêt à emprunter ces taxis au Burkina Faso à cause du mauvais état des routes.
A sa suite, Cynthia Carole OUEDRAOGO, étudiante dans une université privée de la place a laissé entendre que « l’avènement des taxis chauffeur serait mieux dans les pays plus développer. Je suis prête à l’emprunter si cette technologie est fiable et sécurisée ». Elle relève comme avantage le confort et la satisfaction. Elle ajoute comme inconvénient la hausse du taux de chômage.
Pour Sylvain SAVADOGO, administrateur a l’Institut Africain des Industries Culturelles les taxis autonomes sont une bonne idée dans certains continents ou il y a le vieillissement considérable de la population. « Si toutefois il y a l’arrivée de ces taxis au Burkina, je ne vais pas les emprunter. Pas du tout » déclare-t-il. Il se justifie en prenant exemple sur le manque en énergie, en matériel sophistiqué et sans oublier l’incivisme contrairement diffèrent des continents ou cette technologie existe.
En somme, tous sont unanimes que les taxis sans chauffeurs constituent une réelle avancée technologique mais quant à son utilisation ici au Burkina les avis des uns et des autres restent partagés.
Flora Ouédraogo/Stagiaire