Pixel 9 Pro : Et si Google avait la vraie recette pour terrasser Apple et Samsung ?

Alors que l’iPhone 16 commercialisé depuis le 20 septembre suscite des réactions diverses, il est un smartphone qui, lui, semble actuellement faire l’unanimité : le Google Pixel 9 Pro. Rival déclaré du dernier joujou de la firme à la pomme (avec le Galaxy S24 de Samsung), le dernier né de la fratrie Pixel semble cocher toutes les cases. A format égal (6,3’’), il est même 130 euros moins cher que l’iPhone 16 Pro !

    Un look d’iPhone à peine dissimulé

    Noir, gris ou rose, avec 128, 256 ou 512 Go d’espace de stockage à bord, le nouveau Pixel 9 Pro de Google ressemble à l’iPhone 16. Du moins de face. Bords arrondis et redevenus plats (ceux du Pixel 8 Pro étaient courbés), la confusion est presque parfaite.

    Mais là où Apple a conservé sur ses nouveaux iPhone son bloc photo à trois capteurs placés sur le côté gauche, le Pixel 9 Pro s’affiche avec un module horizontal* à l’épaisseur presque revendiquée, qui traverse l’arrière du smartphone de bord à bord, comme une signature. Plus rien à voir !

    Outre son design qui, s’il peut être clivant, est loin de nous déplaire, disons-le tout de go : ce smartphone sous Android 14 est très agréable en main, d’un usage fluide, intuitif, presque ludique. Cette expérience est notamment rendue possible par la nouvelle Puce Tensor G4 « maison », avec 16 Go de Ram, qui, en soutien, sans bégaiement ni surchauffe, peut supporter d’innombrables sollicitations.

    Protégé par un verre Gorilla Glass Victus 2, l’écran OLED de 6,3’’ du smartphone qui abrite le capteur à selfie de 42 mégapixels est sans doute parmi les meilleurs du moment. En attendant le test de celui de l’iPhone 16, on peut désormais affirmer que Google supporte bien la comparaison avec Samsung sur ce point.

    L’image est précise (2.856 x 1.280 pixels), fluide (de 1 à 120 Hz), mais aussi très lumineuse pour de l’OLED : jusqu’à 3.000 nits (2.000 nits HDR). Autant dire qu’en plein soleil, la qualité de l’affichage ne faillit pas !

    Un processeur taillé pour l’IA

    Le processeur Tensor G4, c’est aussi lui qui permet d’introduire autant d’IA dans le smartphone de Google. « Autant », car l’intelligence artificielle Gemini, à force de se faufiler plus ou moins discrètement dans les Pixel (comme pour la retouche photo), semble désormais atteindre un niveau inégalé. Sur ce point, le Pixel 9 Pro va plus loin que les Samsung Galaxy S24 introduits en début d’année.

    Certes, on retrouve bien la fonction Entourer pour chercher avec laquelle il suffit d’entourer de la pointe de l’index (comme avec un surligneur) un élément sur une image pour que l’IA l’identifie : un lieu, les vêtements portés par une célébrité, une œuvre d’art… Certes, on retrouve aussi cette fameuse Gomme magique (qui n’est pas nouvelle) pour supprimer d’un même geste un élément indésirable sur une photo. Mais Google et son Pixel 9 Pro va encore plus loin.

    De nouvelles fonctions génératives plus ou moins bluffantes

    D’abord avec la nouvelle fonction M’ajouter. Quiconque se plaint toujours de n’être jamais sur les photos de famille parce qu’il ou elle est toujours celui ou celle qui prend la photo en aura pour son argent. Il suffit de prendre un cliché de groupe, puis de céder le smartphone à une personne qui prendra la même photo avec le premier photographe, tandis que vous prendrez la pose… et la magie IA opère en combinant les deux clichés. Cela fonctionne même diablement bien !

    C’est avec la même philosophie que Google propose Meilleure prise. Là encore dédié à la photo de groupe, il suffit de réaliser avec cette fonction plusieurs clichés successifs pour que l’IA repère les visages et conserve, pour chaque sujet, la meilleure pose. C’en est fini de la belle-mère qui ferme systématiquement les yeux lors de la prise de vue, ou du gosse turbulent qui regarde forcément ailleurs ! Dressée à détecter les sourires, l’intelligence artificielle les réunit tous sur une même photo.

    Plus gadget, mais non dénué d’intérêt, la possibilité de modifier à la volée la tonalité du ciel d’une photo en extérieur. Il fait gris ? Qu’importe, le Pixel 9 Pro peut en deux clics lui apporter lumière et chaleur non seulement au ciel, mais à l’ensemble de l’image.

    Amusante, bien que perfectible, la fonction Réinventer permet, elle, d’insérer dans une photo n’importe quel élément extérieur. Entourez la zone ou un élément sur la photo avec l’index, écrivez un « Prompt » (une consigne) et l’IA générative se met au travail. Bon, nous avons tenté de « réinventer » sur une photo un poteau électrique en le transformant en mât de bateau et ce fut un fiasco (assez douteux d’ailleurs). Nous avons redemandé à l’IA de remplacer le soi-disant mas par un poteau électrique et ce fut, cette fois, une quasi-réussite.

    Productivité : comme sur les Galaxy S24

    L’apport de l’IA sur le Pixel 9 Pro se matérialise aussi en productivité : Résumé automatique d’une conférence ou d’une réunion enregistrées en audio ; de mails ; de textes qu’il suffit de surligner ; écriture de SMS avec différentes tonalités (dont un mode « Pro » pour mettre les formes lorsque l’on s’adresse à son N + 1 !).

    Hélas, pas encore de résumé téléphonique disponible en France (pour résumer une conversation audio) comme cela est déjà possible aux US, mais ces avancées qu’il faut apprendre à dompter sans en abuser, sont déjà présentes sur les Galaxy S24 de Samsung. Ici associées à la palette plus complète des possibilités proposées par l’IA de Google sur son nouveau terminal, elles font du Pixel 9 Pro le plus abouti des smartphones « intelligents » du moment.

    En attendant un iPhone 16 « déverrouillé »…

    Décliné en version 9 Pro XL (avec un écran de 6,8’’, au lieu de 6,3’’), ce smartphone à l’autonomie satisfaisante (plus d’une journée, grâce à sa batterie de 4.700 mAh) est un rival tout désigné face à l’iPhone 16 Pro d’Apple.

    Bien que déjà dans les bacs, le dernier joujou de la firme à la pomme, ne révèle pas encore tous ses secrets sur le Vieux Continent, où des accords avec l’Europe doivent encore être réglés par Tim Cook et ses équipes pour que soient « déverrouillées » certaines de ses fonctions, parfois prometteuses, liées à l’intelligence artificielle.

    Source: 20 minutes

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