ChatGPT domine toujours le marché des IA génératives, au sein duquel la concurrence chinoise tente de se faire une place.
En deux ans, l’IA générative a connu une évolution considérable. Les agents généraux ont peu à peu intégré de nouvelles fonctionnalités – recherche sur le web, analyse de documents, modes vocaux, analyse d’images, fonctionnalités professionnelles – qui relégueraient presque ChatGPT version 3.5 au rang d’ancêtre. Dans le même temps, les usages des utilisateurs ont évolué, en suivant les avancées introduites par ces outils.
En 2024, l’agent d’OpenAI dominait sans partage, aussi bien sur le web que sur mobile, dans un écosystème partagé entre géants et startups venus des États-Unis. Qu’en est-il cette année ? Le fonds d’investissement Andreessen Horowitz s’est penché sur la question. Tour d’horizon.
ChatGPT n’a toujours pas trouvé de rival à sa taille
Les années se suivent et se ressemblent. En 2025, aucune société d’IA n’est en mesure de contester l’hégémonie de ChatGPT (voir image de une). L’agent conversationnel se classe toujours en première position, aussi bien par son interface web que par son application mobile. Une domination qui a du sens, car ChatGPT semble conserver une longueur d’avance en termes d’innovation sur les autres agents du même type.
Sur le web comme sur mobile, certaines startups américaines conservent leur rang. C’est le cas de Claude, Perplexity, Suno ou encore Character.ai. En revanche, les mastodontes de la tech marquent le pas. Gemini, deuxième sur le web l’année dernière, sort du classement dans cette catégorie, tandis que Meta AI, lancé au cours de l’année, n’obtient pas mieux qu’une 46e place. Seul Microsoft atteint une place honorable sur le web avec Edge (3e dans ce classement), mais celle-ci est davantage attribuable à l’intégration automatique de son moteur de recherche dans l’écosystème Windows qu’à ses performances en matière d’IA.

Les entreprises chinoises en embuscade
Le pays de l’Oncle Sam ne détient plus l’exclusivité dans la course à l’IA. En un an, les sociétés chinoises sont parvenues à combler une partie de leur retard. L’exemple le plus frappant est l’arrivée de DeepSeek, lancé il y a tout juste deux mois, qui se retrouve propulsé à la seconde place sur le web. Sur mobile, l’application Baidu AI Search, fruit du moteur de recherche chinois, atteint la 4e position. Parmi les autres représentants de la Chine dans le top 20 des deux classements, on retrouve également l’outil Doubao de ByteDance, ainsi que Meitu, Kimi, Hailuo AI ou encore Kling AI.
De son côté, Mistral AI, qui ambitionne de concurrencer les grands noms de l’IA, ne parvient à se faire une place dans aucun classement. La France est tout de même représentée à trois reprises, par Hugging Face, Eden AI et Photoroom.

Image et vidéo par IA : un marché porteur en 2025
En 2025, les usages des utilisateurs ont accentué la tendance observée en 2024. En termes de revenus générés par les applications, les générateurs de photos et de vidéo ont été les outils les plus lucratifs (20 % des revenus), suivis par les outils de retouche beauté (14 %). Les pâles copies de ChatGPT (portant des noms comme AI Chat, ChatonAI ou encore Chat & Ask AI) représentent également une source de revenus conséquente (12 %).
En revanche, les assistants généraux comme ChatGPT, Claude ou Perplexity ne représentent que 8 % des revenus des applications. Un chiffre bas au vu de leur poids sur le marché, probablement dû aux versions gratuites généreuses offertes par ce type d’outils.

Source: BFM