Les principales évolutions concernant l’usage de l’IA par les pros du digital, depuis un an.
À la suite de la deuxième enquête menée sur les usages de l’IA générative auprès de 1 034 professionnels du digital, il est désormais possible d’observer les évolutions majeures de l’utilisation de l’IA, observées au cours de l’année écoulée, et d’en tirer les premières conclusions.
1. ChatGPT s’impose dans le quotidien des pros du digital
En 2025, ChatGPT s’est définitivement ancré dans les pratiques des professionnels du numérique. Ils sont désormais 64 % à l’utiliser quotidiennement, contre 50 % en 2024 (+ 14 %). En contrepartie, l’usage hebdomadaire recule (28 % en 2025 contre 40 % en 2024), signe que le recours à l’outil devient plus systématique. Cette progression confirme que ChatGPT n’est plus simplement un assistant utilisé ponctuellement, mais bien un outil de travail intégré.
Et si OpenAI s’est imposé dans le quotidien des professionnels, ce n’est pas seulement pour son générateur de texte. En effet, ChatGPT est désormais le premier outil utilisé pour la génération d’images, mais également pour la génération de vidéo (via Sora) !
2. La génération de contenu ne se limite plus au texte
L’année dernière, les professionnels du digital utilisaient majoritairement l’IA générative pour produire ou corriger du texte. En 2025, les usages se diversifient nettement : plus de 70 % d’entre eux ont désormais recours à un générateur d’images, contre 53 % en 2024.
La création visuelle, l’analyse de données, la transcription ou encore la recherche avancée s’invitent dans leur quotidien. Une évolution rendue possible par les nouvelles fonctionnalités proposées, notamment via ChatGPT ou d’autres outils en forte progression, comme Perplexity, Canva ou encore Claude.
3. l’IA s’immisce en entreprise
L’intelligence artificielle fait aussi bouger les lignes en entreprise. Si l’usage de l’IA était encore principalement toléré en 2024 (60 % des répondants), il est désormais activement encouragé dans près d’une entreprise sur deux (48 %). Le pourcentage d’entreprises qui déconseillent l’usage de l’IA reste lui marginal d’une année à l’autre (9,5 %).
Cette dynamique s’accompagne naturellement d’une montée en compétence : 55 % des professionnels indiquent avoir intégré l’IA dans leurs process de travail en 2025, (contre 41 % l’an passé), tandis que le stade de l’exploration recule sensiblement (de 48 % en 2024 contre 37 % en 2025).
4. Une normalisation qui n’efface pas les inquiétudes
L’adoption croissante de l’IA s’accompagne également d’une inquiétude en hausse. En 2024, 83 % des répondants identifiaient des risques liés à l’IA ; ils sont 90 % en 2025. La principale inquiétude concerne désormais la confidentialité des données (en 3e position l’an dernier), suivie par la perte d’autonomie et d’esprit critique.
Cette évolution témoigne d’un glissement des préoccupations : si les dangers plus techniques ou juridiques, comme l’utilisation malveillante ou les atteintes aux droits d’auteur, suscitent encore l’attention, ce sont désormais les conséquences plus profondes, sur les libertés individuelles, le jugement humain ou l’intégrité de l’information, qui suscitent le plus de crainte. En somme, les professionnels ne se contentent plus d’interroger ce que l’intelligence artificielle produit, mais comment elle transforme les manières de penser et d’agir.
5. L’écosystème IA continue de s’élargir
Au-delà de la génération de texte et d’images qui s’est généralisée, les professionnels explorent de plus en plus d’outils complémentaires. Les générateurs de code gagnent 4 points en un an, tout comme les générateurs de voix par IA (+3 points).
Les outils de présentation (Gamma, Beautiful.ai, Tome…), récemment mis sur le devant de la scène, séduisent déjà 16 % des répondants. Cette diversification illustre un élargissement progressif du champ d’application de l’IA, qui peut répondre à des besoins de plus en plus variés !
On vous donne rendez-vous l’année prochaine pour continuer à suivre l’évolution des usages de l’IA générative !