L’intelligence artificielle a une mauvaise image que Google compte bien corriger. Pour y parvenir, la firme de Mountain View a une idée plutôt originale. Voici comment elle veut s’y prendre.

Terminator, 2001 l’Odyssée de l’espace, Matrix… Ces films ont un point commun : ils montrent comment l’intelligence artificielle pourrait déraper au point de dominer les humains. Une peur ancrée dans l’imaginaire collectif dont on a du mal à se défaire, surtout avec les avancées fulgurantes de cette technologie depuis quelques années. Impossible de nier que l’IA est extrêmement bénéfique dans bien des domaines, ne serait-ce que la médecine où elle permet de progresser à vitesse grand V. Mais au fond de nous, on ne peut s’empêcher de s’en méfier.
Les géants du Web qui misent tout ou presque sur l’IA le savent très bien. En plus de développer de nouveaux produits basés dessus, ils doivent s’efforcer de changer l’image de l’intelligence artificielle auprès du grand public. Chacun à sa méthode pour y parvenir. Comme le révèle le Los Angeles Times, celle de Google est pour le moins originale. La firme de Mountain View est partie d’une idée simple : si le cinéma donne le mauvais rôle à l’IA, il faut des œuvres qui la présente sous un angle positif.
Pour que nous n’ayons plus peur de l’IA, Google a une solution étonnante
À travers une initiative appelée “AI on Screen” (IA à l’écran), Google finance des courts-métrages mettant en scène l’intelligence artificielle de manière positive. Pour le moment, deux œuvres ont reçu un appui financier de l’entreprise. L’une d’elle, Sweetwater, est écrite par Sean Douglas, le fils de Micheal Keaton, qui la réalise. L’histoire est celle d’un homme qui revient dans la maison de son enfance et y trouve l’hologramme de sa mère décédée, personnalité célèbre de son vivant.
De là à y voir une forme de publicité, il n’y a qu’un pas que Google refuse que l’on franchisse. Mira Lane, sa vice-présidente de la technologie et société, précise qu’aucun produit Google n’apparaît dans les courts-métrages financés et que ces derniers ne sont pas créés à l’aide de l’IA. Le montant des subventions n’est pas connu. Google indique que certains des titres retenus pourraient à terme devenir des longs-métrages, sans préciser les critères pris en compte dans cette éventuelle décision.