Femme et milieu du social media management au Burkina Faso : Yéri Dorothée Sib nous parle de sa passion

1. Présentez-vous et parler nous de votre parcours en tant que solopreneur et de votre expérience en tant que social media manager ?

Je suis Yéri Dorothée Sib, consultante social media manager. Diplômée en communication d’entreprise, j’ai commencé ma carrière en tant que graphiste freelance, puis en agence de communication. Puis j’ai travaillé en tant que chargée de communication dans une organisation associative avant de revenir à mon propre compte en 2022 en me spécialisant dans des prestations de services en communication digitale.

2. Qu’est-ce qui vous a motivé à créer votre propre entreprise et à vous spécialiser en gestion des réseaux sociaux ?

Au départ c’était la curiosité et la passion puis par la suite les nombreuses opportunités que je pouvais saisir dans le digital.

Après avoir travaillé en agence de publicité et dans une organisation associative je recherchais plus d’autonomie et de flexibilité. Avec l’expérience acquise pendant mes années de travail en entreprise je me sentais prête à me lancer à mon propre compte afin de déployer au maximum mes compétences et offrir des prestations plus spécialisées.

Avec l’expansion du digital, j’ai réalisé que la communication digitale occuperait une place importante dans les organisations. C’est pourquoi je me suis spécialisée dans ce secteur afin d’accompagner les entreprises dans leur croissance en les aidant à construire leur présence en ligne.

3. Pouvez-vous partager avec nous quelques-unes de vos réalisations les plus marquantes en tant que solopreneur et social media manager ?

J’accompagne le centre de médecine esthétique « Sublime » depuis plusieurs années ainsi que la marque SANI Cosmétique depuis l’an dernier.

Il y a également des marques et des personnalités publiques dont je me garde de citer les noms pour une question d’éthique.

4. Quels sont les défis que vous avez rencontrés en tant que femme entrepreneur et comment les avez-vous surmontés ?

Yéri Dorothée Sib, Social media Manager burkinabè

Personnellement je n’ai pas été particulièrement confrontés à des défis en tant que femme. Au contraire le digital a été une excellente tribune pour mettre en avant mes compétences. Cependant il est indéniable que la fracture numérique est encore présente entre les hommes et les femmes au Burkina Faso. Cela est notamment dû à des facteurs socioculturels, etc.

Je pense que pour rendre le numérique plus inclusif, il faut travailler à réduire les inégalités liées au genre dans toutes les sphères de la société.

5. Comment faites-vous pour créer et maintenir une présence forte sur les réseaux sociaux et générer autant de contenus de qualité ?

Ce n’est vraiment pas facile de rester constante mais il le faut. Pour réussir à créer du contenu, je reste dans une posture d’apprentissage continu, parce que le digital évolue très vite. J’essaie de rester à l’écoute de mon audience aussi pour savoir ce qu’elle aime et ce dont elle a besoin et je travaille à répondre à cela. Enfin je pense que j’aime partager, alors ce n’est pas très difficile pour moi de partager ce que je sais, si cela peut aider d’autres personnes à saisir les opportunités du digital.

6. Quels sont les avantages et les inconvénients d’être une femme entrepreneur dans le domaine de la gestion des réseaux sociaux au Burkina Faso ?

Comme avantage je dirais que la lumière est de plus en plus faite sur les initiatives de femmes dans le digital, ce qui représente une grande opportunité pour se faire connaître.

Et comme inconvénient il y a parfois un manque d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle en ce sens qu’en tant qu’entrepreneur, on a parfois tendance à privilégier son parcours professionnel par rapport à la famille. Et cela peut parfois créer des tensions. Mais il faut en être conscient et travailler à trouver le juste milieu.

7. Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui aspirent à devenir solopreneurs et social media managers au Burkina Faso ou ailleurs ?

Commencez ! L’entrepreneuriat n’est pas un chemin tout tracé. C’est chemin faisant qu’on apprend. Les échecs seront des tremplins pour vous propulser en avant.

Même si vous êtes solopreneur, ne restez pas seules. Ayez des mentors, rejoignez des communautés professionnelles dans lesquelles vous pouvez apprendre et partager des défis et gagner de l’avance à travers l’expérience de vos devanciers.

N’arrêtez jamais d’apprendre.

Et surtout soyez authentique !

8. Comment utilisez-vous les réseaux sociaux pour promouvoir votre entreprise et quels sont vos conseils pour tirer le meilleur parti de ces plateformes ?

Sur mes réseaux sociaux je partage des contenus visant à démontrer mon expertise et des contenus pour créer du lien avec ma communauté.

Je pense que cette proximité avec ma communauté me permet de me positionner comme une référence dans mon domaine.

Pour tirer parti des réseaux sociaux, je pense qu’il faut trouver une niche et se spécialiser. Bâtir une relation forte avec sa communauté et développer sa marque personnelle. C’est ainsi que les gens vous feront confiance et achèteront vos produits ou vos services.

9. Comment maintenez-vous un équilibre entre votre vie professionnelle et personnelle en tant que solopreneur et social media manager ?

C’est difficile mais je m’impose des horaires de travail et j’essaie de prendre de vraies pauses loin des écrans. Je privilégie aussi les moments de qualité passés avec ma famille.

10. Comment voyez-vous l’avenir de la gestion des réseaux sociaux au Burkina Faso et quelles opportunités cela pourrait-il offrir aux femmes entrepreneures dans ce domaine ?

Je l’imagine plutôt de façon positive. On peut remarquer que de nombreuses initiatives sont menées pour rendre le numérique plus inclusif et aider davantage de jeunes filles et femmes à bénéficier des opportunités du digital.

Je pense aussi que le développement de l’intelligence artificielle est une formidable opportunité pour les femmes entrepreneures burkinabè. Elle va les aider à s’autonomiser ou se développer tant professionnellement que personnellement.

Zagla

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