De nos jours, plusieurs personnes misent sur l’intelligence artificielle pour créer un régime qu’ils suivent sans se poser trop de questions. Un usage qui peut être dangereux pour leur santé.
L’IA était surtout utilisé pour le travail ou l’école à son début, actuellement il est exploité à des fins plus personnelles comme le régime.
En effet, l’intelligence artificielle permet à certains de mener une vie plus saine.
Un outil accessible et peu coûteux
Par vie plus saine, les gens entendent surtout mieux manger. Autrement dit, suivre un régime pour perdre du poids. Ils font ainsi appel à ChatGPT et d’autres outils pour la création d’un régime.
« Je l’utilise en remplacement d’un programme nutritionnel » affirme un utilisateur. Il ajoute « Nous suivons ensemble mon parcours de perte de poids d’une semaine à l’autre. Chaque jour, je mets à jour mes repas et il m’indique les calories, les glucides et les macronutriments. »
« J’ai trouvé que l’utilisation de ChatGPT pour planifier mon régime alimentaire et ma liste de courses a éliminé l’un de mes plus grands obstacles à l’exécution d’une sèche », assure de son côté une autre utilisatrice, alors qu’elle commençait sa première sèche après avoir eu des enfants.
N’ayant pas le temps de planifier ses repas ou encore de faire les courses, elle a eu l’idée de confier cela au chatbot d’OpenAI, qui lui a créé un régime pour sa période de sèche de « 12 semaines à partir d’aliments non transformés, en respectant l’apport calorique prévu et en consommant au moins 225 grammes de protéines par jour ».
Ils ne sont pas les seuls à vanter les avantages de l’IA pour la création d’un régime. Des internautes montrent aussi sur Youtube comment ils ont utilisé ChatGPT à cet effet.
Mais, si l’IA est facile à utiliser et moins coûteuse qu’un professionnel, ce type d’usage peut être dangereux, prévient-il.
Un régime potentiellement inadapté et dangereux
Bien que les IA s’appuient sur des données scientifiques pour générer des régimes, ces derniers peuvent ne pas être adaptés à la personne car celle-ci ne pense pas à mentionner toutes les informations nécessaires.
« Souvent, on va dire ‘je veux perdre 10 kilos. Fais-moi un régime’. Et le problème, c’est qu’on ne tient pas compte de tous les paramètres médicaux de la personne », affirme un spécialiste.
Et comme l’a constaté ZAGLA MEDIA LAB, les outils comme ChatGPT ne prennent même pas en compte des informations basiques comme l’âge, qui est un critère important car une personne de 20 ans ne doit pas manger comme une personne de 60 ans par exemple. Il a pourtant suffi de demander au chatbot de générer un régime pour une perte de cinq kilos, en indiquant le poids, la taille et le niveau d’activité physique pour qu’il le fasse.
État de santé, poids, antécédents… Autant de paramètres que les nutritionnistes prennent le temps de relever avant de proposer un régime qui sera le mieux adapté à la personne, contrairement à l’IA. Ce manque d’informations peut cependant être dangereux.
« Si vous avez un patient qui est en insuffisance rénale et l’IA lui propose un régime hyper protéiné, ça va lui abîmer les reins », indique le nutritionniste.
L’IA utile avec une base théorique
Autre problème : ces outils peuvent aussi créer un régime pour un objectif de perte de poids trop rapide. « Ton objectif est clair : perdre 5kg en un mois tout en conservant ta masse musculaire. Cela représente une perte d’environ 1,25kg par semaine, soit un déficit calorique d’environ 1.100 calories par jour – ce qui est ambitieux, mais possible à court terme avec rigueur », a par exemple affirmé ChatGPT quand on lui a demandé de créer un régime pour passer de 57 à 52 kg en un mois.
Si l’IA est susceptible de proposer un régime qui n’est pas adapté, elle peut tout de même être utile. Elle pourrait être utilisée pour établir des menus journaliers à partir de programmes alimentaires « théoriques ».
Il suffirait par exemple de demander à ChatGPT une idée de plat pour le déjeuner avec comme base théorique « 150 g de protéines, 200 g de légumes, un laitage et un fruit ». Le chatbot pourrait alors proposer de manger « une entrecôte avec des haricots verts, et un yaourt et des fraises en dessert », avance le nutritionniste, ajoutant qu’il s’agit là du côté personnalisé de l’IA.
Mais elle n’est pas encore assez personnalisée selon lui. Raison pour laquelle son utilisation pour un régime peut être risquée pour la santé. L’IA pourrait un jour être utilisée en complément des nutritionnistes.
ZAGLA


