Le Burkina Faso connait depuis 2015 une situation sécuritaire difficile. Des groupement d’individus sans foi, ni lois, se sont résolument engagés à semer de la terreur au sein des populations. Ils s’empennent aux forces de l’ordre, aux civiles, à l’administration publique ainsi qu’à ses installations… C’est dire que personne n’est épargné. Forcément, cette situation a de lourdes conséquences sur les principaux secteurs d’activité du pays. Le secteur de la Tech qui n’est d’ailleurs pas épargné, se présente comme le facteur de résilience par excellence dans cette lutte asymétrique.
Le secteur de la Tech, particulièrement du digital, est également en proie à l’hydre terroriste depuis un certain temps. Pourtant, on voyait en ce secteur un rempart à ce phénomène que traverse le pays. La digitalisation, l’usage efficace des TIC, l’usage des outils tech pour les pistages, les scannages corporels etc. sont autant d’apports de cette technologie à la lutte contre l’insécurité. Mais il convient de savoir que les secteurs d’activités de la Tech, font aussi les frais de l’insécurité.
La technologie, l’autre victime de l’insécurité
Les perturbations de la télécommunication, de l’activité économique, ainsi que les dérives résultant de la digitalisation autant de retombés négatives dues à l’insécurité au Burkina.
Le saccage des infrastructures de communication des compagnies de téléphonie mobile (pylônes, aux câble réseaux…) est le plus courant de ses dommages. Après les actes de terrorisme, les forfaitaires veillent ainsi à ce que les appels de détresse ou de signalement de leur position ne soient pas lancés.
Conséquence directe de ces actes, la régression de l’économie dans les activités qui dépendent des communications en ligne. Des activités, qui, rappelons-le, ne sont pas des moindres. En effet, les activités des populations qui, de plus en plus tournaient vers le digitale, courent désormais à leurs perte.
Il faut également savoir, que l’avènement du digital, notamment le boom d’utilisation des réseaux sociaux, freinent la lutte anti-terroriste. Cela de par son lot de stigmatisation, de désinformation, d’arnaque etc. Cela se traduit par l’usage démesuré qui est fait de ces réseaux. Malgré cette vulnérabilité de la Tech face à la situation sécuritaire, ce secteur au regard de son potentiel, est un atout dans cette lutte contre l’hydre terroriste.
Un allié dans la lutte contre l’insécurité
La technologie, bien que affectée par la situation sécuritaire, se présente comme un facteur de résilience par excellence. C’est ce que témoigne les avancées technologiques dans le domaine de la sécurité.
Les outils de surveillance de masse qu’on trouve dans la ville participent à la lutte contre l’insécurité. Grâce à des algorithmes sophistiqués, l’analyse des données visuelles collectées se fait en temps réelle et avec efficacité. On se rappelle du projet Smart Burkina lancé en 2021 grâce à la coopération Sino-Burkinabé. Il s’agit ainsi de dispositifs préventifs afin de barrer la voie au grand banditisme, à la criminalité, au vol à main armée et assimilés.
La guerre qui est imposée au Burkinabè n’est pas une guerre standard. L’ennemi n’est pas à découvert. Ainsi, les produits de la technologie mettent à la disposition des Forces Armées Nationale des outils de détection d’arme et d’explosifs. Cela s’avère être très efficace dans ce contexte où on ignore d’où va frapper l’ennemi ; aussi pour la détection des mines artisanales dont les forfaiteurs font usages.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont également un facteur de résilience. En effet, plusieurs localités se sont vidées du fait de cette situation instable. Habitants, services privés et même étatiques ont plié bagages et c’est grâce à la technologie que certains services continuent d’être rendus.
La technologie est un couteau à double tranchant dans cette situation sécuritaire difficile. Mais, elle est bon à prendre dans les actions de sécurisation du territoire national. Elle permet une réponse prompte aux appels de détresse de la population. Mieux encore, elle permet d’anticiper d’éventuels ennuis sécuritaires et d’avoir des renseignements plus précis. A l’exemple des drones (l’avion sans bruit), l’efficacité d’un certain nombre d’appareils n’est plus à prouver. A la prochaine pour un autre sujet technologie-situation sécuritaire dans les colonnes de Zagla.