Le réseau social Telegram va une nouvelle fois faire un pas en avant pour devenir une plateforme plus conventionnelle. Depuis l’arrestation et la mise en examen de son fondateur, Pavel Durov, Telegram a en effet revu nombre de ses règles pour tenter de calmer le jeu, en acceptant de collaborer plus concrètement avec les autorités – notamment en Europe – et en acceptant de fournir les identités d’utilisateurs en cas de requête judiciaire.
Des outils pour repérer des images illégales
Ce mercredi 4 décembre, Telegram s’attaque cette fois-ci au contenu pédopornographique, dont certaines chaînes du réseau social s’en sont fait une spécialité. La plateforme a en effet signé avec l’Internet Watch Foundation (IWF) pour utiliser ses outils.
Sur son site officiel, l’IWF explique qu’elle dispose d’outils permettant de scanner des images en récupérant leurs métadonnées pour ensuite les comparer à une base d’images d’enfants sexuellement abusés et déjà disponibles ailleurs sur internet. Elle revendique plus de 7.000 signalements par semaine.
Ce n’est pas tout, puisque l’outil peut également analyser des liens illégaux, le tout, en facilitant le signalement et la suppression automatique de la part des plateformes.
L’Internet Watch Foundation explique qu’elle peut intégrer « des groupes de discussion » afin de pouvoir y constater la présence d’images pédopornographiques.
C’est une victoire pour les détracteurs de Telegram. La plateforme sociale de Pavel Durov était en effet la seule à ne pas collaborer avec ce type d’organisme. On se souvient par ailleurs qu’Apple avait tenté de proposer le même genre de mécanismes sur iMessage, son application de messagerie, avant de finalement faire marche arrière en raison de craintes pour la vie privée des utilisateurs.
Les outils de l’IWF scannent en effet des images sans savoir si elles sont présentes dans sa base de données. Pour Derek Ray-Hill, le patron de l’IWF, il s’agit d’une « première étape » dans un « voyage beaucoup plus long ».
Source: BFM