Selon un rapport publié en 2024 par Oxford Insight, dix pays africains se distinguent par leur niveau de préparation à intégrer l’intelligence artificielle (IA) dans leur développement économique et social. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte mondial où l’IA devrait générer près de 9 420 000 milliards de francs CFA (environ 15 700 milliards USD) d’ici 2030.
Une opportunité de croissance massive pour l’Afrique
Actuellement évalué à 2 700 milliards de francs CFA (environ 4,5 milliards USD), le marché de l’IA en Afrique pourrait dépasser 9 600 milliards de francs CFA (16 milliards USD) à l’horizon 2030. À cette échéance, plus de 230 millions d’emplois numériques pourraient être créés en Afrique subsaharienne grâce à l’essor de cette technologie.
Top 10 des pays africains prêts pour l’IA (Classement 2024)
Rang | Pays | Score de préparation à l’IA |
---|---|---|
1 | Égypte | 55,63 |
2 | Maurice | 53,94 |
3 | Afrique du Sud | 52,91 |
4 | Rwanda | 51,25 |
5 | Sénégal | 46,11 |
6 | Seychelles | 44,77 |
7 | Tunisie | 43,68 |
8 | Kenya | 43,56 |
9 | Nigeria | 43,33 |
10 | Ghana | 43,30 |
🇪🇬 Égypte, leader africain de l’IA
L’Égypte occupe la première place du classement grâce à une stratégie ambitieuse : le pays prévoit de créer plus de 250 entreprises d’IA, de former 30 000 spécialistes et d’accroître significativement les revenus issus du secteur technologique d’ici 2030. L’IA est déjà déployée dans des secteurs stratégiques tels que la santé, l’agriculture et la finance.
Des innovations concrètes sur le continent
- Au Kenya, des agriculteurs utilisent l’IA pour prévoir les précipitations et optimiser les récoltes.
- Au Nigéria, des élèves apprennent via des applications éducatives basées sur l’IA, accessibles même hors du système scolaire classique.
- Au Rwanda, la stratégie nationale en matière d’IA est considérée comme un modèle en Afrique pour son alignement sur les standards internationaux.
Des défis persistants
Malgré ces avancées, l’adoption de l’IA reste freinée par :
- Le manque d’infrastructures technologiques,
- Un accès irrégulier à Internet,
- L’absence de politiques publiques cohérentes et inclusives dans plusieurs pays.
Et le Burkina Faso dans tout ça ?
Le grand absent de ce classement est le Burkina Faso. Malgré un fort potentiel en innovation, le pays ne figure pas encore parmi les plus avancés en matière de politiques, d’infrastructures ou d’investissements autour de l’IA. Cela souligne l’urgence pour les autorités et les acteurs du numérique d’élaborer une stratégie nationale claire, intégrant la formation, la recherche et le développement des usages locaux de l’IA.
L’IA représente une opportunité sans précédent pour l’Afrique. Mais pour que cette révolution technologique soit inclusive, chaque pays devra s’y préparer sérieusement. Le Burkina Faso a aujourd’hui l’occasion de se positionner pour ne pas rester à la marge d’un mouvement global qui façonnera les économies et les sociétés de demain.
ZAGLA