La Commission européenne estime que Google Search et le Play Store ne respectent pas les règles de concurrence de l’UE.
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La Commission européenne accuse Alphabet, la maison mère de Google, de ne pas respecter le Digital Markets Act (DMA), un ensemble de règles qui encadre les grandes plateformes numériques pour assurer une concurrence plus équitable. Dans un Communiqué du 19 mars 2025, elle a averti Alphabet « de son avis préliminaire » concernant la non-conformité des services Google Search et Play Store. L’entreprise devra les modifier sous peine de sanctions.
Alphabet aurait exploité le quasi-monopole de Google
Alphabet fait donc l’objet d’une enquête puisque, selon la Commission européenne, « l’entreprise a mis en œuvre une série de modifications dans Google Search » ne garantissant plus la transparence ni l’équité vis-à-vis des acteurs tiers.
Plus précisément, Alphabet met en avant, dans les résultats de Google Search, ses propres services, comme les réservations d’hôtels, les achats ou les résultats sportifs, au détriment des autres services. La Commission européenne les suspecte également d’afficher leurs résultats de recherche Google avec des visuels améliorés et plus percutants.
En vertu du DMA, les contrôleurs d’accès ne doivent pas accorder à leurs propres services un classement plus favorable que celui des services de tiers, détaille la Commission européenne.
En ce qui concerne Google Play, l’UE estime que « les développeurs d’applications qui distribuent leurs applications via Google Play devraient pouvoir, gratuitement, informer les clients des possibilités alternatives moins chères, les orienter vers ces offres et leur permettre d’effectuer des achats », ce qui n’est actuellement pas le cas.
Alphabet peut désormais consulter le dossier d’enquête, répondre aux conclusions de la Commission par écrit ou apporter les modifications demandées avant la décision finale de l’UE. Si ces manquements sont confirmés, l’entreprise américaine risque une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires annuel mondial, soit environ 35 milliards de dollars.
Google répond à la Commission européenne
Google se défend en affirmant que la Commission européenne propose « des changements qui nuiront aux entreprises et aux consommateurs européens, entraveront l’innovation, affaibliront la sécurité et dégraderont la qualité des produits », selon un communiqué de la firme.
L’entreprise ajoute que les conclusions de la Commission « créent un faux choix entre ouverture et sécurité. Elles risquent d’exposer les Européens à davantage de logiciels malveillants et de fraudes, et pourraient nous empêcher d’offrir une telle ouverture à l’avenir ».
Google assure poursuivre le dialogue avec les instances européennes pour trouver un compromis, tout en respectant les règles. Cependant, elle craint que cette enquête n’entraîne « une expérience encore plus pénible pour les Européens ».
Source : BDM