Ce lundi 26 mai 2025, le gouvernement ghanéen a annoncé la fermeture temporaire de son ambassade à Washington, D.C., suite à la découverte d’un vaste système de fraude impliquant un agent local.
En effet selon le Ministre des Affaires étrangères, M. Samuel Okudzeto Ablakwa, une enquête interne menée par une équipe spéciale d’audit a révélé des pratiques de corruption d’une “gravité extrême”. Au cœur du scandale se trouve M. Fred Kwarteng, un agent informatique recruté localement depuis Août 2017. Ce dernier aurait, semble t-il, mis en place un lien non autorisé sur le site officiel de l’ambassade, redirigeant de nombreux demandeurs de visa et de passeport vers sa propre entreprise, Ghana Travel Consultants (GTC). Il y aurait facturer des frais supplémentaires allant de 29,75 à 60 $ (dollars américains), sans en informer en amont, ni le ministère ni le Parlement, en violation de la législation sur les frais publics.
Selon le Ministre des Affaires Etrangères, Il aurait gardé la totalité des recettes dans son compte privé. Les enquêtes révèlent que lui et ses collaborateurs auraient élaboré ce plan illégal pendant au moins cinq ans.
En réponse, le gouvernement a pris plusieurs mesures immédiates :
• Licenciement du mis en cause, M. Kwarteng.
• Rappel au Ghana de tout le personnel du ministère affecté à l’ambassade de Washington.
• Dissolution du service informatique.
• Suspension immédiate de tous les employés recrutés localement.
Un audit complet a été saisi par le vérificateur général afin de procéder à une estimation des pertes financières causées par le réseau frauduleux.
A compter de ce lundi 26 Mai 2025, il a été la fermeture temporaire de l’ambassade, visant à finaliser la restructuration en cours et à revoir l’ensemble des systèmes de fonctionnement afin que cet incident ne se reproduise plus. Le ministre a exprimé ses regrets pour les désagréments occasionnés pour les usagers victimes, notamment les demandeurs de documents consulaires.
Il est important de rappeler à tous les usagers, l’importance de rester vigilent quant aux processus consulaires effectués et à la nécessité de mécanismes de contrôle rigoureux afin d’éviter dorénavant de telles dérives.
Source : Burkina Online