Le ministre délégué chargé de la Sécurité, le commissaire principal de police, Mahamadou Sana, a procédé le 11 juillet dernier au lancement officiel de la plateforme E-contravention. Il s’agit d’un moyen de paiement électronique des contraventions à l’intention des usagers de la route, en cas d’infraction. Le lancement a été suivi d’une session de présentation et de démonstration pratique d’utilisation de la plateforme.
C’est une nouvelle prouesse des autorités burkinabé aussi bien dans la politique de dématérialisation des procédures administratives que la lutte contre la corruption. Pour ce qu’on sait, c’est en partie à cause des faiblesses constatées dans la gestion des contraventions routières, que les services concernés se retrouvent en tête de classement des structures les plus corrompus. Selon le ministre délégué chargé de la Sécurité, “la e-contravention a été mise en place pour atténuer les difficultés rencontrées par les usagers en cas de commission d’infractions contraventionnelles“.
C’est quoi concrètement la e-contravention ?
La plateforme E-contravention est un moyen de paiement des contraventions qui s’imposent aux usagers lors d’infraction routière. Grâce à ce logiciel conçu et développé par les analystes programmeurs des ministères en charges du numérique et de la justice, une simple transaction via l’application Orange money de l’opérateur de téléphonie suffit désormais pour régler sa contravention. Plus besoin donc de rallier le commissariat pour payer la contravention, vaquer à vos occupations juste après quelques clics.
Pour tout paiement d’amende par e-Contravention, le contrevenant doit payer également les frais de transaction. Dans la simulation qui a été présenté, les frais de dépôt pour une amende de 6 000 FCFA sont de 150 FCFA. A noter également que le contrevenant a la possibilité de faire payer sa contravention par une tierce personne à distance lorsqu’il n’a pas d’argent sur lui.
En plus d’être simple et économiseur de temps, “elle est un moyen efficace de lutte contre les pertes de capitaux au profit du budget de l’État” selon le commissaire principal de police Sana. Ce lancement consacre la phase pilote de la e-contravention dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Aux dires des initiateurs, elle sera généralisée les jours à venir sur les autres villes du pays.
Zagla_sur la e-contravention