Vous êtes nostalgique des débuts d’Internet ? Nous avons débusquer la plateforme qu’il vous faut ! seven39, c’est son nom, a été pensée avec un objectif : recréer l’ambiance des débuts d’Internet, où les connexions étaient limitées dans le temps et favorisaient des échanges plus authentiques.
L’idée est avant tout de s’éloigner des pratiques promues sur TikTok, Instagram et autres Snapchat : scrolling infini, publicités à gogo, échanges agressifs… Sans parler des problèmes comportementaux et d’addiction aux écrans que ces géants peuvent engendrer. De son côté, seven39 entend favoriser une interaction plus saine en ligne.
Recréer l’ambiance des vieux forums
Tout d’abord, en ne proposant que 3 heures d’accessibilité quotidienne. Très concrètement, les utilisateurs ont de 19h39 à 22h39 (créneau horaire de l’est des États-Unis) pour se connecter à la plateforme et y poster du contenu. « Il y avait un moment précis, après l’école, où vous alliez en ligne et jouiez à un jeu, ou bien vos amis venaient et étaient sur AIM en même temps. Il y avait un cycle constant et il y avait toujours quelque chose d’excitant. Ensuite, tout le monde se déconnecte », explique Mark Lyons, le créateur de seven39.
Ici, pas d’algorithme de recommandation ni de fil personnalisé : les publications s’affichent dans un ordre strictement chronologique. L’interface, épurée et sur fond violet, rappelle les premiers forums en ligne, de quoi renforcer l’aspect rétro et communautaire de la plateforme.
Les interactions restent volontairement limitées pour privilégier l’instantanéité et l’échange direct. Chaque post est restreint à 200 caractères, sans possibilité de republication ou de citation. On peut aimer, répondre et suivre d’autres utilisateurs, mais l’anonymat est encouragé avec une forte présence de pseudos.
Si l’on souhaite y accéder hors créneau, une fenêtre indique : « Parce que les réseaux sociaux sont meilleurs lorsque nous sommes tous en ligne ensemble. Pas de défilement sans fin. Pas de FOMO (Ndlr : « Fear of missing out », une forme d’anxiété caractérisée par la peur constante de manquer une nouvelle). Juste 3 heures de plaisir chaque soir ».
Une expérience sociale
Bien sûr, un tel format a aussi ses limites. La fenêtre d’accès restreinte à trois heures peut être un frein, certains utilisateurs n’étant pas disponibles à ce moment-là, d’autant plus au vue du décalage horaire. La plateforme ne compte que 3 000 membres, certaines soirées sont donc plutôt calmes, ce qui risque d’entamer l’engagement sur le long terme.
Surtout, le projet repose entièrement sur Mark Lyons, soulevant des questions en matière de stabilité technique et d’évolution. La modération, encore gérable aujourd’hui, pourrait devenir plus complexe si le réseau grandit et attire des contenus plus sensibles.
Il est probable que seven39 s’essouffle avec le temps, mais cela n’inquiète pas son créateur, qui voit davantage se plateforme comme une expérience sociale. « Je découvrirai peut-être que ce n’est qu’une idée et un projet intéressants, mais pas une entreprise viable. Mais j’essaie de construire ce projet en partant du principe que si nous devons utiliser les médias sociaux en tant que société, nous devrions peut-être trouver un moyen d’en faire moins », argumente-t-il.
Si vous êtes un oiseau de nuit, vous pouvez tester l’expérience pour vous replonger à une époque où tout semblait plus simple sur le World Wide Web. Les créneaux d’accès, à l’heure de la France métropolitaine, sont fixés entre 1h39 à 4h39 du matin.
