Au Burkina Faso, malgré les avancées technologiques, la file d’attente persiste lors du dépôt des dossiers au niveau de certains concours directs lancées par des institutions publiques.
Alors que le monde fait face à une évolution technologique sans précédent, il est surprenant de constater que certaines pratiques traditionnelles résistent encore dans certains pays. Au Burkina Faso, malgré tous les efforts déployés pour moderniser les procédures administratives, de nombreuses personnes continuent à faire la queue pour déposer leur candidature.
Dans une société où la technologie est devenue omniprésente, cette scène semble presque anachronique. Pourtant, chaque année, des milliers de Burkinabè déposent leur dossier de candidatures dans le cadre des concours.
Ils étaient environ 2500 chercheurs d’emploi à faire, la queue au stade municipal Issoufou Joseph CONOMBO, ce mardi 23 juillet 2024 pour déposer leurs dossiers de candidature au concours direct de la POSTE BURKINA FASO. Certains sont venus de Bobo-Dioulasso, de Banfora et d’autres villes du pays. En effet, le dépôts de dossier est conditionné par un tirage au sort. il fallait tiré OUI pour pouvoir déposer ces dossiers.
La mésaventure d’une candidate
BOURGOU Téni: » c’était vraiment difficile, je suis venue à 04h du matin, je n’ai eu accès au tirage qu’à 19h. il pleuvait mais on était là. Malgré ma bonne volonté j’ai tiré non. » Elle poursuit en ces termes : » il est préférable que les dépôts se fassent en ligne, cela permettra de réduire les coûts de déplacement et économiser les énergies pour la queue. Vraiment, mon souhait est que des mesures soient adoptées pour que de pareils circonstances de recrutement ne persistent pas ».
Le Burkina Faso est conscient de l’importance de la modernisation de ses services publics pour favoriser son développement économique et social. Cependant, il est essentiel de prendre en compte les disparités sociales et numériques qui persistent dans le pays.
En somme, bien que la file d’attente pour les dépôts physiques au concours direct au Burkina Faso puisse sembler archaïque, elle est le reflet des disparités numériques et sociales dans le pays. L’enjeu est désormais de trouver un équilibre entre modernité et accessibilité, afin de permettre à tous les Burkinabè de participer pleinement aux opportunités offertes par l’évolution technologique.
Mariam Ouédraogo (stagiaire)