Black Friday : Démystification d’une grande messe commerciale mondiale

Le Black Friday, événement commercial d’origine américaine, a fait son chemin à travers le monde, attirant la convoitise des consommateurs et des détaillants. Avec des promotions alléchantes sur une variété de produits allant de la mode à l’électroménager, cet événement est devenu une opportunité lucrative pour les enseignes. Mais quelle est la véritable nature de cet événement ?

Quelle est l’origine du nom « Black Friday ?

Contrairement à une rumeur persistante, le terme « Black Friday » ne provient pas de braderies d’esclaves. Selon la chercheuse Bonnie Taylor-Blake, le nom pourrait dériver de l’habitude des comptables de noter les bénéfices en encre noire, ou de l’usage par la police de Philadelphie pour décrire le chaos des jours suivants Thanksgiving. Les commerçants, confrontés à cette réalité, auraient alors commencé à offrir des promotions pour attirer des clients. Originellement, le Black Friday était célébré le jour suivant Thanksgiving, soit le quatrième vendredi de novembre. Depuis l’essor d’Internet, les promotions commencent souvent plusieurs jours avant, incluant le célèbre Cyber Monday, qui suit le Black Friday.

Les baisses de prix sont-elles réellement intéressantes ?

La réponse est nuancée. Précisément, le Black Friday n’autorise pas les commerçants à vendre à perte. Les réductions vont de -5 % pour les smartphones à -13 % pour les téléviseurs. Toutefois, pour des articles comme les jouets, les prix peuvent augmenter après le Black Friday. Pour ceux qui prévoient d’acheter des cadeaux, cet événement peut donc représenter une occasion en or.

Cependant, Le Black Friday fait l’objet de critiques pour ses impacts environnementaux et sociaux. Les pratiques commerciales douteuses, comme les fausses promotions, sont courantes. De plus, l’événement favorise une culture de la surconsommation, exacerbe les problèmes de pollution et met sous pression des segments de la population travaillant à des postes précaires. Face à cela, un mouvement pour un « Green Friday », qui prône la consommation responsable, émerge.

Une portée mondiale et un écho en Afrique

Le Black Friday est devenu omniprésent à l’échelle mondiale, ayant été introduit au Canada en 2008, puis au Royaume-Uni en 2010, et même dans des pays comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande quelques années plus tard. Adapté aux spécificités culturelles locales, il s’est transformé en différentes déclinaisons, telles que « El Buen Fin » au Mexique et « White Friday » au Moyen-Orient. Au jour d’aujourd’hui près de 50% à 60% de la population mondiale y participe.

Alors que le Black Friday continue de s’étendre à d’autres pays, il est essentiel d’envisager ses implications sur un continent comme l’Afrique. Au Burkina Faso, comme dans d’autres pays africains, la montée du commerce électronique et des achats en ligne pourrait engendrer une adoption aussi croissante du Black Friday. Cependant, une sensibilisation à la surconsommation et aux pratiques responsables pourrait assurer une meilleure intégration de cet événement dans les valeurs locales. La question reste posée : comment ces sociétés intégreront-elles cet événement tout en respectant leurs traditions et leur culture ?

ZAGLA

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