La cybersécurité est devenue un enjeu stratégique majeur . Derrière les pare-feux et les systèmes encryptés, une guerre souterraine fait rage, menée par des groupes organisés de hackers. Certains sont soutenus par des États, d’autres guidés par le profit ou l’idéologie, mais tous possèdent une capacité de nuisance redoutable.
Voici le classement des 10 groupes de hackers les plus puissants et influents du monde en 2025, basé sur leur niveau technique, impact mondial, nombre d’attaques réussies et influence géopolitique.
1. Lazarus group (Corée du Nord)
Régime : Appuyé par l’état | Type : Cybercriminalité étatique
- Objectifs : Vol d’argent, sabotage, financement du régime
- Techniques : Malware personnalisé, spear-phishing, ransomwares
- Coups majeurs :
- Piratage de Sony Pictures (2014)
- Vol à la Banque du Bangladesh (2016)
- WannaCry (2017), plus de 200 000 machines infectées
Pourquoi #1 ? Lazarus a mené à la fois des attaques destructrices et lucratives, affectant des États, banques, entreprises, hôpitaux, avec un niveau de sophistication inégalé.
2. APT28 / Fancy Bear (Russie)
Régime : Militaire (GRU) | Type : Espionnage & influence
- Objectifs : Déstabilisation, guerre hybride, manipulation d’opinion
- Techniques : Phishing, malware espion, désinformation
- Coups majeurs :
- Piratage du Parti Démocrate (USA, 2016)
- Infiltration de systèmes de l’OTAN
Pourquoi #2 ? Un outil numérique du Kremlin, responsable de manipulations électorales et de nombreuses campagnes d’influence.
3. Equation Group (États-Unis)
Régime : Étatique (NSA) | Type : Cyberespionnage d’élite
- Objectifs : Renseignement stratégique, opérations furtives
- Techniques : Zero-day, firmware modifiés, rootkits
- Coups majeurs :
- Création de Stuxnet (contre l’Iran)
- EternalBlue (plus tard exploité par Lazarus)
Pourquoi #3 ? Groupe le plus avancé technologiquement, souvent à l’origine d’outils utilisés par d’autres groupes après fuites.
REvil (Russie / Est de l’Europe)
Régime : Cybercriminel indépendant | Type : Rançongiciel lucratif
- Objectifs : Extorsion massive
- Techniques : Ransomware-as-a-Service, double extorsion
- Coups majeurs :
- Attaque de Kaseya (2021)
- Piratage de géants comme Acer, Apple
Groupe emblématique du “cyber business” mafieux. Puissant, rentable, et redouté dans le monde de l’entreprise.
Anonymous (Global)
Régime : Décentralisé | Type : Hacktivisme
- Objectifs : Justice sociale, dénonciation, révolte numérique
- Techniques : DDoS, leaks, doxing, intrusion
- Coups majeurs :
- Campagnes pour Wikileaks, Arab Spring
- Publication de documents internes du Ku Klux Klan
Bien qu’informel, le collectif a marqué l’histoire du cyberactivisme mondial par des actions ciblées, spectaculaires et symboliques.
Conti (Russie)
Régime : Cybercriminel organisé | Type : Rançongiciel agressif
- Objectifs : Rançon et divulgation de données sensibles
- Techniques : Malware chiffrant, fuites massives
- Coups majeurs :
- Piratage du système de santé irlandais (2021)
- Attaques contre plus de 150 institutions
Groupe réputé pour ses actions brutales contre des hôpitaux et infrastructures critiques. Dissous en 2022 mais actif sous d’autres noms.
APT29 / Cozy Bear (Russie)
Régime : Étatique (SVR) | Type : Espionnage discret
- Objectifs : Surveillance diplomatique et stratégique
- Techniques : Backdoor furtive, zero-day, phishing ciblé
- Coups majeurs :
- Attaque de SolarWinds (2020)
Discret, méthodique, et dangereux : Cozy Bear préfère le silence et la persistance.
DarkSide (Russie / Europe de l’Est)
Régime : Cybercriminel structuré | Type : Rançon ciblée
- Objectifs : Extorsion contre infrastructures
- Techniques : Ransomware, relation publique cyber
- Coup majeur :
- Attaque de Colonial Pipeline (2021) → Pénurie aux USA
Cette attaque a forcé le gouvernement américain à déclarer l’état d’urgence. Groupe dissous puis réapparu sous d’autres alias.
Turla (Russie)
Régime : Étatique (FSB) | Type : Cyberespionnage avancé
- Objectifs : Infiltration diplomatique, militaire
- Techniques : Contrôle satellite, malwares polymorphes
- Coup majeur :
- Espionnage de plusieurs gouvernements européens
Actif depuis plus de 20 ans, Turla reste un vétéran discret mais redouté du cyberespionnage mondial.
Charming Kitten (Iran)
Régime : Étatique (Iran) | Type : Surveillance ciblée
- Objectifs : Surveillance des opposants, propagande
- Techniques : Faux profils, spear-phishing, social engineering
- Coup majeur :
- Campagnes contre chercheurs, journalistes et ONG
Moins visible mais très actif, ce groupe iranien se spécialise dans le ciblage précis d’individus stratégiques.
Tableau Récapitulatif des Groupes
| Rang | Groupe | Origine | Type | Objectif principal | Coup majeur |
| 1 | Lazarus Group | Corée du Nord | État (cyberarmement) | Sabotage / finance | WannaCry, |
| 2 | APT28 (Fancy Bear) | Russie | État (GRU) | Déstabilisation politique | Piratage du DNC (2016) |
| 3 | Equation Group | États-Unis | État (NSA) | Cyberespionnage | Stuxnet, EternalBlue |
| 4 | REvil | Russie/Est EU | Cybercriminel privé | Extorsion massive | Kaseya (2021) |
| 5 | Anonymous | Global | Hacktiviste | Justice sociale | Arab Spring, KKK |
| 6 | Conti | Russie | Cybercriminel privé | Rançon institutionnelle | HSE Irlande |
| 7 | APT29 (Cozy Bear) | Russie | État (SVR) | Espionnage discret | SolarWinds |
| 8 | DarkSide | Russie/Est EU | Cybercriminel privé | Attaque d’infrastructure | Colonial Pipeline |
| 9 | Turla | Russie | État (FSB) | Infiltration diplomatique | Ministères UE |
| 10 | Charming Kitten | Iran | État (IRGC) | Ciblage d’opposants | ONG / journalistes |
Techniques Clés Utilisées par Ces Groupes
- Phishing / Spear-phishing : Appâts numériques pour voler des identifiants
- Zero-day : Exploitation de failles encore inconnues
- Ransomware : Chiffrement des fichiers contre rançon
- DDoS : Surcharge d’un système pour le rendre inopérant
- Botnets : Réseaux d’ordinateurs zombies
- Social engineering : Tromper les humains pour pénétrer les systèmes
Une guerre sans uniformes, mais aux conséquences mondiales
Ces dix groupes, derrière leurs claviers, ont reconfiguré les notions de guerre, d’espionnage et de pouvoir. Ils volent des milliards, manipulent les masses, effraient les nations et influencent les relations internationales.
La cyberguerre n’est plus une fiction : elle est en marche, invisible mais omniprésente. Face à cette menace globale, il est urgent que les États, entreprises et citoyens renforcent leurs défenses, car les prochains conflits ne se joueront peut-être pas sur les champs de bataille, mais dans les lignes de code.
ZAGLA


