Une nouvelle frontière s’ouvre dans les laboratoires de Google. Les équipes d’ingénieurs du groupe se sont attelées au développement d’un système d’intelligence artificielle capable d’assister les chercheurs dans un secteur précis de la médecine.

Certaines technologies IA font l’objet d’une course effrénée actuellement, et Google Research est en première ligne avec leurs récentes avancées. Leur division R&D vient de lancer un assistant virtuel révolutionnaire appelé Gemini 2.0, spécialement conçu pour aider les chercheurs en biomédecine. Ce domaine de la médecine, qui utilise des techniques biologiques et scientifiques pour comprendre et traiter les maladies humaines, pourrait bénéficier grandement de cet outil d’IA.
Ce système « co-scientifique » utilise plusieurs modèles d’IA qui s’interconnectent et travaillent ensemble. En analysant des objectifs de recherche, en parcourant la littérature scientifique et en affinant leurs propositions grâce à un mécanisme d’auto-amélioration, ces différents agents sont capables de débattre entre eux et de proposer des idées innovantes. Les chercheurs peuvent interagir avec le système en soumettant leurs hypothèses et références, et l’IA répond par de nouvelles pistes de recherche, en maintenant un dialogue ouvert et accessible grâce à une interface chatbot.
Les premiers tests ont montré des résultats prometteurs. Par exemple, le système a suggéré de nouvelles utilisations de médicaments existants pour traiter la leucémie myéloïde aiguë, ce qui s’est avéré pertinent lors des tests ultérieurs. De même, une équipe de l’Université de Stanford a trouvé que les suggestions concernant la fibrose hépatique méritaient d’être explorées plus en profondeur.

Les avis des chercheurs en biomédecine sont très positifs : ce système génère des hypothèses plus pertinentes que les autres IA multi-agents moins spécialisées. Cependant, il est crucial de se rappeler que ce modèle d’IA, bien qu’efficace, n’a pas de véritable compréhension ou de connaissances originales. Il excelle dans l’analyse de grandes quantités de données et dans la mise en relation d’informations existantes, mais il ne peut remplacer l’intuition et l’expertise des chercheurs humains.
Google encourage maintenant la communauté scientifique à tester cet outil via son programme Trusted Tester, offrant accès à l’interface utilisateur et à une API intégrable aux outils existants. Une belle opportunité pour les chercheurs curieux de savoir comment cette technologie pourrait améliorer leurs travaux.
Source : CLUBIC