DJI domine depuis longtemps le marché des drones. Mais une nouvelle idée venue de Russie fait beaucoup parler : un pigeon équipé d’un implant neural, présenté comme un drone vivant, discret et presque impossible à détecter.
Le projet, appelé PJN-1, est développé par la société russe Neiry. Selon elle, ce pigeon serait une sorte de drone naturel : il vole sans batterie, se recharge en se reposant dans un arbre, passe inaperçu dans n’importe quelle ville et coûte presque rien à entretenir.
Une innovation qui peut sembler farfelue, mais qui soulève de vraies questions sur l’avenir de la surveillance, des conflits armés et de la technologie biologique y compris en Afrique, où l’usage des drones civils et militaires se développe rapidement.
Un drone que même les citadins ne remarquent pas
Neiry affirme que le PJN-1 combine :
- Autonomie illimitée : tant que l’oiseau trouve un parc ou un toit pour se reposer.
- Camouflage parfait : un pigeon en ville, que ce soit à Moscou, Abidjan, Ouaga ou Dakar… personne n’y prête attention.
- Navigation biologique : l’orientation naturelle des pigeons, optimisée depuis des siècles.
Un implant dans le cerveau permettrait d’influencer l’oiseau. Les électrodes insérées pourraient donner au pigeon le “désir” de tourner, monter ou descendre. Pas de manette, pas d’hélices : le pigeon croit qu’il décide lui-même.
L’oiseau porte aussi :
- un mini sac à dos solaire,
- un GPS,
- une caméra,
- un récepteur ultraléger.
Selon Neiry, ce « biodrone » pourrait parcourir plus de 300 miles par jour, bien plus que les drones civils qu’on utilise aujourd’hui en Afrique pour la surveillance, l’agriculture ou la logistique.

Un potentiel militaire… mais des limites très “naturelles”
Pour l’armée russe, ce biodrone pourrait offrir un avantage stratégique : silence total, aucune signature électrique, impossible à brouiller. Une idée qui pourrait intéresser certaines armées africaines déjà utilisatrices de drones pour surveiller des frontières, suivre des groupes armés ou cartographier des zones difficiles d’accès.
Mais tout n’est pas parfait. Les pigeons restent… des pigeons.
Les principaux “bugs” :
- ils changent de trajectoire si un morceau de pain ou une frite apparaît au sol,
- ils se laissent distraire,
- leur “maintenance” laisse quelques traces blanches au sol,
- ils peuvent décider de se poser n’importe où par fatigue.
Malgré cela, Neiry assure que l’oiseau est prêt pour la surveillance discrète, notamment dans les zones urbaines.
Une innovation qui interroge aussi l’Afrique
Dans de nombreux pays africains :
- les drones sont de plus en plus utilisés pour l’agriculture, la sécurité, les médias, la livraison de médicaments,
- les coûts élevés des drones professionnels restent un frein,
- les enjeux de régulation deviennent plus importants.
L’arrivée potentielle de telles technologies biologiques ouvre des débats :
- Jusqu’où peut-on aller dans l’utilisation du vivant ?
- Faut-il encadrer les “biodrones” comme les drones classiques ?
- Quelles implications éthiques, sécuritaires et environnementales ?
Si l’idée semble futuriste, elle montre surtout que la course à l’innovation ne se limite plus aux machines : le vivant devient un terrain d’expérimentation technologique.
Sources: the sun, la dépêche


