Dans un paysage national où les défis sécuritaires redessinent les habitudes des populations et des entreprises, la banque UBA Burkina a posé un acte de leadership fort. Ce 21 novembre 2025, l’institution a tenu une séance de travail avec la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC). Une démarche proactive qui, au-delà de la protection de ses propres actifs, sonne comme un appel au rassemblement de tout le secteur financier face à la menace numérique.

Insécurité numérique : Entre défis et opportunités
Le contexte du Burkina Faso est particulier. La situation sécuritaire, marquée par des zones difficiles d’accès et des restrictions de mobilité, a propulsé la digitalisation des services financiers à une vitesse inédite. Le numérique est devenu une valeur refuge pour continuer à commercer et à soutenir les familles à distance.
Cependant, cette transformation rapide est une lame à double tranchant. Les cybercriminels, véritables opportunistes du chaos, exploitent ce contexte. Ils profitent de la psychose ambiante et de l’urgence souvent ressentie par les populations pour multiplier les arnaques, les campagnes de phishing (hameçonnage) et les tentatives d’intrusion.
Lors de cette rencontre, UBA et la BCLCC ont analysé cette convergence des risques : comment les réseaux criminels tentent de déstabiliser l’économie numérique en parallèle des menaces physiques.

UBA Burkina anticipe
En sollicitant l’expertise de la BCLCC, UBA Burkina ne se contente pas de renforcer ses pares-feux techniques. La banque cherche à comprendre les astuces et techniques des cybercriminels qui ciblent spécifiquement les âmes faibles et les personnes qui ne prennent garde.
L’objectif est clair :
Protéger les dépôts : Sécuriser les fonds des clients contre les fraudes électroniques sophistiquées.
Sensibiliser : Mieux armer les clients pour qu’ils détectent les signaux faibles d’une arnaque, souvent déguisée en aide humanitaire ou en urgence familiale liée à la crise sécuritaire.

Un appel à la synergie : “Une seule banque ne peut pas arrêter la marée”
La portée de cette rencontre dépasse les murs de UBA. La cybercriminalité est transfrontalière et interbancaire. Une faille dans une institution ou une arnaque réussie fragilise la confiance du public envers l’ensemble du système bancaire.
C’est pourquoi cette initiative doit servir de catalyseur. Il est impératif que les autres institutions bancaires de la place emboîtent le pas. L’heure n’est plus à la compétition sur les questions de sécurité, mais à la coopération.
« Face à des réseaux criminels organisés qui attaquent notre économie, la réponse des banques doit être collective. La collaboration avec la BCLCC ne doit pas être l’exception, mais la norme standard pour tout établissement financier au Burkina Faso ».
Dans un Burkina Faso qui se bat pour sa souveraineté et sa sécurité, protéger l’espace numérique est un acte de patriotisme économique. La balle est désormais dans le camp des autres acteurs financiers pour faire front commun avec la BCLCC et verrouiller le cyberespace national.
ZAGLA


