En 2026, grâce au soutien de Kepios, DataReportal livre un nouveau panorama du numérique au Burkina Faso. Les données publiées offrent un éclairage précis sur l’évolution des usages mobiles, de l’accès à Internet et des réseaux sociaux dans le pays.
Connexions mobiles : une sur-adoption qui se confirme
À la fin de 2025, le Burkina Faso enregistrait 29,3 millions de connexions mobiles, soit 121 % de la population. Cette proportion élevée s’explique par le cumul de plusieurs cartes SIM par utilisateur, entre besoins personnels, professionnels ou optimisation des offres.
Près de 90 % de ces connexions étaient classées « large bande », donc associées aux technologies 3G, 4G et 5G.
Internet : une progression solide mais un fossé persistant
Le pays comptait 5,42 millions d’internautes, représentant 22,4 % de la population. Cela équivaut à une progression notable de 433 000 nouveaux utilisateurs en un an (+8,7 %).
Cependant, 18,8 millions de personnes ,soit 77,6 % de la population restaient encore non connectées.
Côté performance, la vitesse médiane des connexions fixes atteignait 45,62 Mbps, affichant une légère baisse par rapport à l’année précédente.
Réseaux sociaux : forte croissance, usage encore limité
Les plateformes sociales comptaient 3,90 millions d’identités actives, soit 16,1 % de la population. Le secteur affiche une croissance rapide avec 750 000 nouveaux utilisateurs (+23,8 %).
Mais la présence des femmes reste faible : 31,2 %, contre 68,8 % d’hommes.
Facebook demeure la plateforme dominante avec 3,90 millions d’utilisateurs, soit 72,7 % des internautes du pays. En revanche, Instagram reste marginal : 211 000 utilisateurs seulement, ce qui représente 0,9 % de la population.
Une dynamique encourageante malgré les défis
L’année 2026 confirme la montée en puissance du numérique au Burkina Faso. L’augmentation des connexions mobiles, l’adoption progressive d’Internet et l’essor des réseaux sociaux témoignent d’une transformation en cours.
Toutefois, la fracture numérique reste importante, notamment en zones rurales, et constitue l’un des principaux défis à relever pour une inclusion digitale plus large.
ZAGLA


