Chaque année, à la fin du mois de novembre, le monde entier s’emballe pour le Black Friday, ce grand rendez-vous commercial marqué par des réductions spectaculaires. Dans de nombreux pays, les files d’attente s’allongent devant les magasins, les sites de e-commerce explosent de trafic et les consommateurs se ruent sur les « bonnes affaires ». Mais au Burkina Faso, cette fièvre mondiale semble être passée presque inaperçue.
Malgré quelques affiches et publications sur les réseaux sociaux, très peu de boutiques physiques ou en ligne ont réellement joué le jeu des remises exceptionnelles. Dans les marchés comme dans les supermarchés, les consommateurs n’ont pas noté de différence significative par rapport aux jours ordinaires.
« On entend parler du Black Friday à la télé, mais ici, les prix sont les mêmes qu’avant », confie un client rencontré dans une boutique de téléphonie à Ouagadougou.
Sur le plan numérique, seules quelques plateformes, ou certaines marques de smartphones, ont lancé des offres spéciales. Mais faute de communication massive et d’une confiance solide du public envers les achats en ligne, l’enthousiasme reste limité.
Le contexte économique difficile joue également un rôle. La majorité des Burkinabè priorisent leurs dépenses essentielles au détriment des achats d’impulsion. Même avec des réductions, le “Black Friday” ne parvient donc pas à séduire massivement.
Pourtant, le concept reste prometteur. Avec la montée des fintechs, la progression du paiement mobile et la digitalisation progressive du commerce, le Black Friday pourrait, à terme, devenir un véritable levier pour dynamiser la consommation locale, à condition que les acteurs économiques s’en emparent davantage et proposent de vraies promotions adaptées au marché burkinabè.
Pendant que le monde vibrait au rythme des soldes, le Burkina Faso a vécu un vendredi comme les autres. Peut-être que le véritable Black Friday burkinabè reste encore à inventer.
ZAGLA


