La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a lancé, le jeudi 9 octobre 2025 à Tenkodogo, une campagne nationale de sensibilisation contre les discours de haine et la violence en ligne. Cette initiative, soutenue techniquement et financièrement par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), vise à promouvoir un usage responsable et citoyen du numérique au Burkina Faso.

Placée sous le thème « Agir ensemble pour la paix en ligne », la cérémonie de lancement a été placée sous le patronage du Ministre de la Sécurité, Mahamadou SANA, et présidée par le Gouverneur de la région du Nakambé, le Colonel Aboudou Karim Lamizana. L’événement a réuni de nombreuses autorités administratives, sécuritaires, coutumières, religieuses et associatives, témoignant de la mobilisation collective autour de cet enjeu national.
Dans son mot de bienvenue, Samy Bérenger POODA, Président de la Délégation Spéciale de Tenkodogo, a salué le choix de sa ville pour abriter le lancement :
« Tenkodogo, symbole d’unité nationale, est honorée d’accueillir une campagne qui appelle à la responsabilité collective face à la montée des discours de haine sur les réseaux sociaux. »
Le représentant du PNUD a, pour sa part, rappelé le double visage du numérique :
« Les technologies peuvent renforcer la paix et le développement, mais aussi propager la division lorsqu’elles sont mal utilisées. C’est pourquoi le PNUD soutient cette initiative qui s’inscrit dans la dynamique de consolidation de la paix et du vivre-ensemble. »
Le Gouverneur Aboudou Karim Lamizana a quant à lui insisté sur la responsabilité individuelle dans les usages numériques :
« Un simple mot publié en ligne peut apaiser ou enflammer. À nous de choisir le respect, la tolérance et la solidarité. »

Une campagne numérique multilingue et inclusive
Prévue pour durer trois mois (octobre à décembre 2025), la campagne s’appuie sur une stratégie de communication multicanale : émissions radios, capsules numériques, publications sur les réseaux sociaux et actions communautaires. Les messages seront diffusés en français et dans cinq langues nationales (mooré, dioula, fulfuldé, gourmantchéma et bissa), afin de toucher l’ensemble des couches sociales.

Vers une culture numérique responsable
En lançant cette campagne, la BCLCC et le PNUD entendent rappeler que la liberté d’expression en ligne va de pair avec la responsabilité. À l’heure où les réseaux sociaux jouent un rôle central dans la vie publique, la lutte contre la haine numérique devient un pilier essentiel de la cybersécurité citoyenne.
ZAGLA


