Au Burkina Faso comme ailleurs, de plus en plus de jeunes souvent des étudiants se lancent dans la création de contenus. TikTok, Facebook, Instagram, YouTube… tout le monde veut partager sa passion, se faire connaître, ou même gagner un peu d’argent.
Mais derrière les vidéos drôles, les belles photos et les challenges, c’est une réalité beaucoup plus dure qui se cache.
Une étude montre que près de la moitié des créateurs vivent sous la pression des statistiques. Et chez nous aussi, c’est pareil : Quand les vues baissent, l’angoisse monte. Quand l’algorithme change, tout leur travail peut s’effondrer. Quand une vidéo marche moins, certains ont peur de “disparaître”.
Beaucoup expliquent qu’ils passent leur temps à surveiller les chiffres, à poster tous les jours, parfois même plusieurs fois par jour, juste pour rester visibles.
Une passion qui devient un vrai travail
Beaucoup ont commencé par passion, juste pour le plaisir. Mais très vite, la réalité les rattrape :
ils doivent planifier leur semaine à la minute près, produire des contenus en avance, suivre les tendances, répondre aux abonnés, et surtout… ne jamais disparaître de l’écran.
Pour certains, c’est presque un deuxième emploi à plein temps, en plus des études ou du travail. Et souvent, sans aucun repos.
Stress, fatigue, angoisse : un cocktail dangereux
La pression est tellement forte que même les gros créateurs étrangers parlent de burn-out.
Chez nous, beaucoup de jeunes créateurs avouent qu’ils sont épuisés, stressés, et parfois découragés. Ils ont peur de décevoir leurs abonnés, peur de perdre leur audience, peur d’être “remplacés” par quelqu’un de plus jeune ou plus créatif.
Pour les plus jeunes parfois 20, 21, 22 ans qui se lancent, le risque est encore plus grand: manque de sommeil, baisse des résultats scolaires, dépendance aux réseaux sociaux, comparaisons toxiques et stress lié à la recherche de likes et de vues.
Une passion… mais aussi une entreprise
Beaucoup rêvent de vivre de leur contenu. Mais les revenus sont très irréguliers :
Si les vues baissent, les partenariats s’en vont. Si l’algorithme change, tout s’écroule.
Seuls quelques créateurs réussissent à gagner assez pour en faire un vrai métier.
Certains tentent de diversifier leurs revenus : vêtements, produits, restaurants et services…
Mais sans formation solide et sans accompagnement, c’est risqué. Beaucoup de marques créées par des influenceurs finissent par fermer quelques mois ou années plus tard.
Malgré tout, la motivation reste forte
Malgré la pression, la plupart veulent continuer. Parce qu’ils aiment ça. Parce que c’est leur passion. Parce que les réseaux donnent une chance à n’importe qui de réussir.
La création de contenus explose, mais c’est un univers très exigeant.
Les jeunes créateurs souvent des étudiants jonglent entre passion, études, pression des chiffres et risques psychologiques.
Il devient urgent de : sensibiliser les jeunes aux dangers de la surexposition, encourager un usage plus sain des réseaux sociaux, promouvoir des formations sur le numérique, créer un cadre pour les partenariats et la monétisation et rappeler que les études et la santé mentale passent avant tout.
ZAGLA


